Interview directeur marketing : Stéphane Brunerie, ex Saint Michel Biscuits
07 Septembre 2023
Le poste de directeur marketing est considéré comme l’apogée d’une carrière dans le marketing mais une fois arrivé à ce poste prestigieux la question suivante se pose : que faire après ? Consulter et postuler à des offres d'emploi pour un recrutement de directeur marketing ou envisager des alternatives de reconversion ? Stéphane a choisi la seconde option, pour plus de liberté et d’indépendance. Un pari largement réussi, découvrez son témoignage !
- Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel jusqu’à votre poste de directeur marketing chez Saint Michel Biscuits ?
Très tôt j’ai eu envie de devenir journaliste. Mais à la fin de mes études (Sciences Po et école de commerce de Toulouse), j’ai décidé de bifurquer vers le monde de l’entreprise, une façon d’être davantage acteur que commentateur. Cela m’a beaucoup plus et j’y suis resté 20 ans. 9 ans chez Mars à des postes commerciaux, catman et marketing puis 14 ans chez St Michel Biscuits.
- Quel était votre rôle en tant que directeur marketing chez Saint Michel Biscuits ?
J’étais directeur du marketing et de l’offre pour l’ensemble des réseaux commerciaux (GMS, CHD et international) en charge des marques nationales St Michel et Bonne Maman. Avec une équipe de 25 collaborateurs, nous gérions à la fois la stratégie comme l’opérationnel sur l’ensemble des leviers du mix marketing et avec une part importante consacrée au développement produit et à l’innovation. J’étais également en charge de la veille stratégique, la gestion de la communication externe et j’animais le chantier de la RSE.
- Devenir directeur marketing : était-ce pour vous une étape incontournable de votre carrière ?
Disons que si on raisonne classiquement dans un schéma comment « réussir dans la vie », en effet passer de chef de secteur à chef de produit à chef de marque puis directeur marketing semble le parcours incontournable. Je ne le regrette pas, mais j’avoue au passage que le détour par les ventes et le catégorie management a été pour moi décisif et je ne peux que le recommander. Maintenant il est vrai que pour la suite j’ai plutôt raisonné dans un schéma « comment réussir ma vie » et cela m’a emmené à bifurquer une nouvelle fois.
- Aujourd’hui vous exercez une autre activité, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Je me suis donc lancé dans le challenge de l'entrepreneuriat en créant « le Sens de l’Alimentation » avec toujours comme conviction que « demain on vivra mieux, si on mange mieux » et comme mission de contribuer à inspirer l’alimentation de demain. Pour ce faire, j’ai deux casquettes. StripFood, un média en ligne indépendant qui s’adresse aux professionnels et décideurs de la Food (mais qui reste néanmoins accessible au grand public) et une activité de conseil en innovation et stratégie marketing et enfin une activité de conférencier. Pour la partie conseil, je travaille seul, mais le plus souvent en coalition avec d’autres experts comme avec Diane LEROY avec qui j’ai crée « Food Paradoxa », un cahier de tendances en mode workshop pour inspirer les marques. Mes clients sont 100% dans la Food et sont des entreprises (grands groupes, TPE ou startups), coopératives, interprofessions ou même agences.
- Aviez-vous envisagé d’autres alternatives de reconversion ?
J’avoue que j’aurai bien aimé être à 100% journaliste, mais dans le contexte actuel, le manque d'indépendance m’aurait posé, je pense, un sérieux problème.
- Pour quelles raisons vous êtes-vous orienté vers cette activité et n’avez pas continué à évoluer dans le métier de directeur marketing ?
J’avais envie de liberté et de davantage d’indépendance. J’avais surtout envie de travailler sur différents marchés pour différents clients.
- Quelles sont les questions que vous vous êtes posées afin de vous aider à faire le bon choix ?
Suis-je en ligne avec mes valeurs et ma vision des choses ? Vais-je prendre du plaisir ? Vais-je pouvoir en vivre ? Comment mieux équilibrer vie perso et vie pro ?
- Aviez-vous expérimenté la vie de votre future activité avant de vous lancer ?
J’ai eu la chance que mon employeur m’accorde un 4/5 la dernière année ou j’ai peu ainsi créé ma société et développé mes premiers clients.
- Vous êtes-vous fait aider dans le cadre du lancement de votre nouvelle activité ?
J’ai pris le temps de partager avec mon réseau professionnel et mes proches et je les en remercie.
- En quoi votre expérience en tant que directeur marketing vous sert-elle aujourd’hui ?
Elle me sert au niveau de mes expertises marketing et communication, mais aussi de mon réseau que j’ai su entretenir depuis que j’ai commencé à travailler. Le côté chef d’orchestre du marketing et du chef d’entreprise est similaire.
- Quels sont les avantages et inconvénients de votre nouvelle activité par rapport à votre ancien poste de directeur marketing ?
Bien entendu ce n’est à priori pas un choix de sécurité, car il faut retrouver un nouvel équilibre, mais ce que j’ai déjà gagné en termes d’épanouissement personnel prouve que c’est déjà un choix gagnant.
- Avec le recul, auriez-vous fait certaines choses différemment ?
J’aurai peut-être créé des coalitions plus tôt, car pour moi être indépendant tout en travaillant en équipe, c’est vraiment le Graal.
Merci Stéphane pour ce témoignage !
Pour en savoir plus sur sa nouvelle activité et le contacter : https://www.lesensdelalimentation.fr/
Le saviez-vous ?
Jobmarketingvente.com, c'est plus de 20 ans d'expérience dans la publication d'offres d'emploi marketing et vente : notre audience est ciblée, les CV aussi !
Publier une offre d'emploi
Accueil
>
Blog emploi
>
Interview directeur marketing : Stéphane Brunerie, ex Saint Michel Biscuits